Très jeune, je me destinais déjà à des études scientifiques, allant donc à l’encontre des stéréotypes sexués de notre société. Je suis triste lorsque j’écoute (encore ?!) des personnes affirmer que les mathématiques (ou les sciences) seraient naturellement destinées aux hommes et que les femmes ne seraient pas douées pour cette discipline. Sans doute, parce que une telle assertion est insensée !
J’adore le monde des mathématiques car il est libre, le plus libre de tous à mon sens.
Apprendre à percevoir, à jouer avec les mathématiques dans un monde si libre 🙂 Voici le petit exercice d’arithmétique que j’avais promis :
Trouver le résultat de cette somme : Somme = 1 + 2 + 3 + … + 98 + 99 + 100
Penser à l’envers (ou à l’endroit, question de point de vue) :
Somme = 100 + 99 + 98 + … + 3 + 2 + 1
Et puis PERCEVOIR. L’apprentissage peut être ici. Apprendre à percevoir, à sentir.
Somme = 1 + 2 + 3 + ... + 98 + 99 + 100
Somme = 100 + 99 + 98 + ... + 3 + 2 + 1
Avoir l’idée de faire l’addition des deux lignes…
2 x Somme = (1 + 100) + (2 + 99) + (3 + 98) + … + (98 + 3) + (99 + 2) + (100 + 1)
… Puis s’apercevoir que l’on a 100 fois 101 😀
2 x Somme = 100 x 101
Ce qui donne : Somme = (100 x 101) / 2 = 5050.
Magique, n’est-il pas ? Merci Gauss.
C’est cette magie des mathématiques que j’aime, que je trouve esthétique, élégante. Ce langage à apprendre, en jouant avec plaisir, en allant vers les limites de la perception, même quand ce sont des mathématiques avec de l’abstraction… Souvent, pour résoudre un problème en mathématiques, il s’agit de pouvoir faire un pas de côté, de regarder ce qui est présenté autrement. C’est ce que le docteur en mathématiques Mickaël Launay invite à faire dans son ouvrage intitulé Le théorème du parapluie.
Expériencer ce changement de regard, de perception : quel plaisir !