Auschwitz, 70 ans et…
Auschwitz, 70 ans et…
Auschwitz, 70 ans et…

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Entrée d'Auschwitz I près de la ville d'Oświęcim en Pologne.

🔗 Bibi595. Creative Commons CC BY-SA 3.0.

Auschwitz, 70 ans et…

Une cicatrice indélébile : l’homme a été si inhumain un jour… Enfers. Hurlements. Déchirements. Horreurs. Du sang et des larmes. « Le camp de la Mort » sur notre Terre.

Une journée d’été 1991, j’ai alors 13 ans, j’ai visité Auschwitz : le plus grand camp de concentration et d’extermination du Troisième Reich. Il est situé dans le sud de la Pologne, pays natal de mes deux parents, à environ 60 kilomètres à l’ouest de Cracovie, l’ancienne capitale du pays.

Ce qui m’a marquée :

  • l’atmosphère pesante,
  • les preuves de la barbarie : cheveux, chaussures, dents en or, poupées d’enfants,
  • les tortures par les barbares soi-disant m.é.d.e.c.i.n.s,
  • la structure de p.e.n.s.é.e.s des nazis : la « solution finale »,
  • un ouvrage : Mémoires du SS Pery Broad, acheté au musée et lu d’une traite,
  • MA RAGE DE COMPRENDRE ce qui avait bien pu se passer.

Note : les mots médecins et pensées sont écrits avec des points car pour moi, c’est juste impossible de les écrire entièrement : un barbare torture et un nazi extermine, un médecin soigne et un être humain pense, n’est-ce pas ?!!!!

Ouvrage acheté au musée du camp d’Auschwitz en 1991.

J’ai lu ce livre durant l’été juste après son achat. J’avais lu auparavant Mon ami Frédéric de Hans Peter Richter et des extraits du journal d’Anne Frank. Un livre d’un Allemand témoin de la montée du nazisme en Allemagne avec les conséquences criminelles dans sa vie et un ouvrage d’une victime de l’Holocauste. Jamais un texte rédigé par un responsable de la Shoah. C’est donc chose faite avec cet ouvrage rédigé par un SS. Important pour valider tous les points de vue et d’écouter la version d’un criminel. Mon avis brièvement : le récit de la solution finale dans le camp d’Auschwitz est glaçant et dénué totalement d’empathie. « Un homme exécutant une tâche comme une autre parce que l’on la lui avait ordonné et donc qu’il fallait qu’elle soit faite. C’est tout. »

Une phrase me vient souvent en tête au sujet de notre humanité :

Le rejet des différences dans notre humanité se fait sans aucune empathie.

Sonia Kanclerski, Pause-café chez Sonia, article Auschwitz, 70 ans et…, 2015.

Il faut être comme ci, comme cela, ou comme… nous. Les « pas comme nous » ne méritent pas de vivre. Les personnes différentes, en minorité ou pas, doivent mourir car elles ne nous ressemblent pas, elles n’ont pas le droit à la Vie. Horreurs.

Quiconque sauve une vie sauve l’Univers tout entier.

Phrase tirée du Talmud juif.

Cette citation tirée du Talmud juif me donne envie d’ajouter une suite personnelle : « un être humain qui enlève une vie détruit l’humanité ». Lire humanité avec deux sens : l’ensemble des êtres humains et l’ensemble des caractéristiques qui fait que l’on est un·e être humain·e.

Un·e être humain·e qui enlève une vie détruit l’humanité.

Sonia Kanclerski, Pause-café chez Sonia, article Auschwitz, 70 ans et…, 2015.

Construisons, façonnons mais ne détruisons pas, apprenons à (juste) déconstruire… Mon ressenti du moment : rage, dégoût et chagrin XXX…L.

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