L’île mystérieuse de Jules Verne
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L'île mystérieuse de Jules Verne.

🔗 Dessins par Férat. Domaine public.

L’île mystérieuse de Jules Verne

Livre
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TitreL’île mystérieuse
AuteurJules Verne
ÉditionLe Livre de Poche Jeunesse. Hachette Livre.
Parution2002
Première parution1875
Lien webhttps://fr.wikipedia.org/wiki/L’Île_mystérieuse
Mots-clésdroits humains, livre, ingénierie, liberté, mystère, œuvre, personne, rédemption, robinsonnade, roman, science, scientisme, société, survie, invisibilité

Introduction

Parmi mes lectures, un livre se détache durant mon adolescence. Il se démarque car particulièrement… marquant. Durant mes années collège, ma professeure de français de 4ème suggère de lire Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, un écrivain français du XIXe siècle, constatant mon attrait pour les sciences et la science-fiction, le fantastique. Je vais adorer. En me renseignant sur l’œuvre, je découvre qu’il fait partie de la série Voyages Extraordinaires et qu’il est rattaché par des éléments narratifs à deux autres romans : Les Enfants du capitaine Grant et L’Île mystérieuse, constituant une sorte de trilogie au sein de la série. Je me lance donc naturellement dans la lecture de L’Île mystérieuse qui en est la suite logique. Et c’est l’émerveillement pour l’adolescente que je suis alors.

1. Une accroche du livre

Cette accroche constitue la quatrième couverture de l’ouvrage de cette édition.

Une île déserte, en plein océan Pacifique. Cinq naufragés américains organisent leur survie, accompagnés de leur chien Top. Bientôt, phénomènes inexplicables et coïncidences troublantes se multiplient, comme si quelqu’un ou quelque chose tentait de les aider à distance. Quel est donc le secret de l’île ?

2. Une postface, fournie par l’éditeur en fin de livre

Cette postface est écrite dans cette présente édition à la toute fin du livre (page 281).

L’île mystérieuse est ce qu’on appelle une « robinsonnade », du nom du héros de Daniel Defoe. Ce type d’ouvrage est en général assez édifiant, moraliste, et celui-ci ne fait pas exception à la règle. Les cinq personnages – un ingénieur, un journaliste, un marin, un serviteur noir et un adolescent – échouent sur une île après s’être évadés de Richmond en ballon, durant la guerre de Sécession.

Pendant les quatre années que dure leur séjour sur l’île, de nombreux événements étranges se produisent. Ce n’est que peu avant la fin de l’histoire qu’ils découvriront l’identité de leur mystérieux bienfaiteur : le capitaine Nemo, principal protagoniste de Vingt mille lieues sous les mers. On retrouve aussi Ayrton, abandonné sur une île voisine pour purger sa peine, et l’un des personnages des Enfants du capitaine Grant.

L’île mystérieuse présente une communauté d’hommes très soudée, solidaire et généreuse. Ses héros ne se laissent pas gagner par le découragement, ni la paresse. Ils fabriquent du pain, cultivent du tabac, pratiquent l’élevage, construisent un four, une forge, plusieurs bateaux, etc.

L’auteur exalte à la fois le goût du savoir, l’intérêt pour la science et la technique, si populaires au XIXe siècle, et le travail manuel, qu’il soit agricole ou artisanal. Jules Verne recrée une société presque idéale, tellement agréable que ses personnages ne font guère d’efforts pour la quitter. Ils ne semblent pas pressés de rejoindre la civilisation et leur pays natal, l’Amérique. Ce roman scientifique rend un bel hommage à la ténacité des hommes.

3. Mon résumé du livre

Ce voyage extraordinaire nous emmène sur une île déserte, en plein océan Pacifique. Il raconte l’histoire de cinq personnages : l’ingénieur Cyrus Smith, son domestique noir Nab, le journaliste Gédéon Spilett, le marin Bonadventure Pencroff, et l’adolescent Harbert. Ils sont accompagnés par le fidèle chien de Cyrus Smith, Top. Prisonniers des troupes séparatistes durant la guerre de Sécession, ils parviennent à s’enfuir de Richmond en ballon.

Du fait d’une effroyable tempête, ils s’échouent sur une île qui semble inhabitée. Les naufragés organisent alors leur survie à l’aide des ressources trouvées sur l’île, de leurs savoirs et de leur solidarité. Des phénomènes inexplicables se produisent : quelqu’un ou quelque chose semble vouloir les secourir, les aider à distance.

Des mystères qui finissent par disparaître car ils rencontrent leur bienfaiteur : le capitaine Nemo, un homme tourmenté et commandant d’un sous-marin, le Nautilus, bloqué dans une grotte en-dessous de l’île. Dans un état de faiblesse extrême, celui-ci partage son histoire puis meurt. Le groupe lui rend alors ses derniers honneurs et l’enferme à l’intérieur du Nautilus conformément à ses dernières volontés. Le groupe de compagnons fait aussi la connaissance d’un autre homme, Tom Ayrton, un malfaiteur abandonné sur une île voisine pour payer la dette de ses mauvaises actions.

Après maintes péripéties, un navire passant au large vient finalement secourir les naufragés pour les ramener à la civilisation.

4. Mon regard sur ce livre

Les thèmes abordés dans ce livre sont puissants et formateurs ; parmi eux, je cite les droits humains avec l’abolition de l’esclavage, la survie, le vivre-ensemble, la solidarité, la rédemption, l’humanisme.

4.1. L’abolition de l’esclavage

J’ai précisé la couleur de peau du serviteur. Tristement oui. Nab est en effet un esclave affranchi par Cyrus Smith. Maître, une personne qui considère que l’on peut asservir, dominer une autre personne ? Dominus signifie maître en latin. Domestique, une personne qu’on a le droit, la possibilité de domestiquer ? Je suis effondrée qu’un homme ne soit pas libre ou n’ait pas les mêmes droits du fait d’une couleur de peau différente. Brrr. J’ai froid en écrivant ces lignes. Ainsi, on retiendra que la couleur de peau d’un être humain a eu (a encore ?) une importance dans la considération de ses droits et la construction des sociétés dans le monde. Quelle Honte dans l’Histoire ! Les naufragés baptiseront leur île d’accueil… Lincoln, en l’honneur du président américain, qui a fait ratifier en 1865 le XIIIe amendement de la Constitution des États-Unis et abolir ainsi l’esclavage. J’aime bien de temps en temps relire la proclamation d’émancipation d’Abraham Lincoln en version originale :

By virtue of power vested in me, and for the purpose aforesaid, I do order and declare that all persons held as slaves and henceforward and forever shall be free.

Abraham Lincoln, Proclamation d’émancipation, 22 septembre 1862.
Une photo de la proclamation d'émancipation (abolition de l'esclavage).

Pour la France, nous pouvons remercier l’action de Victor Schœlcher, un journaliste et homme politique français du XIXe siècle, qui a permis l’adoption du décret d’abolition de l’esclavage le 27 avril 1848. Merci à lui ! La première parution de L’Île Mystérieuse a eu lieu en 1875. C’était une question bien contemporaine pour Jules Verne.

4.2. Le pouvoir des sciences

Les naufragés de l’air se retrouvent échoués sur une île déserte et en milieu hostile. Une situation peu enviable et terrifiante. Et pourtant. Pendant les quatre années que dure leur séjour sur l’île, les cinq compagnons partagent leurs savoirs et peuvent ainsi exploiter les richesses de l’île. Ils fabriquent du pain, cultivent du tabac, pratiquent l’élevage, construisent un four, une forge, plusieurs bateaux. Chacun apporte son écot à la communauté, avec ses moyens, ses aptitudes personnelles. Ce qui fait que la personne est elle-même et pas… personne. Jules Verne met donc en avant le goût du savoir, l’intérêt pour la science et la technique, si populaires au XIXe siècle, et aussi le travail manuel, qu’il soit agricole ou artisanal. Les membres du groupe sont très soudés, solidaires et généreux. On sent qu’ils ne sont pas trop empressés de rejoindre la civilisation et leur terre natale, l’Amérique.

Photo de l'allégorie de la Science par Jules Blanchard.
Allégorie de la Science par Jules Blanchard, située sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris.

4.3. Lumière sur deux personnages du roman

Je vais à présent diriger la lumière sur deux personnages du roman : Tom Ayrton et le capitaine Nemo.

4.3.1. Tom Ayrton, le banni puis le délivré

On retrouve donc dans cette œuvre Tom Ayrton, l’un des personnages du premier roman de la trilogie, Les enfants du capitaine Grant, abandonné sur une île voisine pour purger sa peine. Un bandit sans foi ni loi. Son histoire invite à réfléchir à la notion de rédemption, d’une deuxième chance. Ayrton ne sera pas racheté par la solitude, l’isolement punitif, la mise à l’écart mais par le contact plein d’amitié d’un groupe de compagnons. De l’importance du lien. Un lien humain.

La patience du groupe permettra son apprivoisement façon « Le petit Prince et le renard » et lui rendra ses qualités humaines. D’être sauvage, il redevient un être humain. Je n’écris pas homme car je souhaite mettre en avant la notion d’être. Il a été un être sauvage. Il finit par redevenir aux yeux de la société, au moins à ceux d’un groupe social, un être humain. Pareil si le personnage avait été une femme. En effet, homme, femme sont des qualificatifs réducteurs pour désigner une personne, car l’accent est mis sur une caractéristique biologique qui souvent est hors sujet quand le mot est utilisé. Dans quels cas avons-nous besoin de savoir absolument, de préciser, de dire le sexe d’une personne ? Seulement voilà : une femme aurait-elle pu commettre de tels crimes dans ce contexte socio-culturel précis ? Question ouverte. Et donc, qu’une personne puisse se comporter comme un être humain social et non comme un « non être », un « être asocial » !

Je m’interroge alors sur le rôle et l’utilité des prisons pour condamner les criminels et les personnes en errance. Peut-on se remplir à nouveau d’humanité en prison ? Son rôle est-il juste dissuasif et que le lieu est consciemment un réel enfer pour expier les fautes et payer sa dette à la société ? Retrouver de l’humanité de cette manière ?! N’est-ce pas inhumain ? La repentance, la rédemption sont-elles vraiment possibles pour une personne criminelle ? Comment faire pour (re)construire une personne ? Pouvoir expériencer, découvrir des manières de vivre et de se reconstruire pour une justice sociale protectrice et respectueuse de tous ses membres. On peut faire le constat que notre société n’a pour l’instant pas trouvé de solution à ce questionnement.

4.3.2. Le capitaine Nemo, l’homme mystérieux révélé

Maintenant, j’allume les projecteurs sur un autre personnage-clé du roman. Nos héros du bouquin découvrent l’identité de leur mystérieux bienfaiteur dans leurs aventures : le capitaine Nemo. C’est le principal protagoniste de Vingt mille lieues sous les mers.

Le capitaine Nemo cache sa véritable identité derrière une allusion à l’Odyssée. Ulysse pour échapper au cyclope lui donne un faux nom, Oûtis qui se traduit par « Personne » en grec ancien, tout comme Nemo en latin avec le sens « pas un homme », « aucun homme », c’est-à- dire personne. Le capitaine Personne. Il s’est choisi un nom aliénant.

Le capitaine Nemo est en fait le prince Dakkar, fils d’un râja indien et neveu de Tipû Sâhib. Il est donc bien quelqu’un. Une personne. Sourire malicieux. Cet illustre inconnu est passionné de sciences et de culture occidentale. Un drame vient le bouleverser. L’asservissement de l’Inde par les Britanniques. La révolte des cipayes. Le meurtre de sa femme et de ses enfants. Son peuple qui redevient esclave. Il est pris d’un immense dégoût contre tout ce qui porte le nom d’homme. (Ses mots à lui). Comprendre « être humain ». Sic. Haine. Horreur. Fuir à jamais le monde civilisé. Il devient alors personne. Un être humain qui a rompu avec l’humanité. Dakkar décide alors de construire, sur une île déserte et dans le plus grand secret, un bâtiment naval, appelé le Nautilus, un sous-marin révolutionnaire, qui était à l’origine prévu pour être un simple vaisseau d’exploration. Il en devient le capitaine. Il réunit une vingtaine de ses plus fidèles compagnons. Le capitaine Nemo vient de naître. Il se met dès lors à écumer les mers avec un équipage cosmopolite et tout dévoué. Fuir toute règle sociale, toute humanité, toute civilisation. Plus de communication avec tout ce qui était lié à la terre. Chercher l’indépendance. Pour vivre autrement ou survivre ?

Au fil du temps, tous les compagnons du capitaine Nemo meurent et le capitaine se retrouve alors seul. Il ramène le Nautilus dans un port secret, qui servait d’aire de stationnement, située dans une grotte sous-marine de l’île Lincoln. Malheureusement, sous l’action des forces volcaniques, le basalte de l’île s’est soulevé, obstruant l’entrée de la grotte : le Nautilus est bloqué et ne peut pas sortir. Sentant sa mort proche, le capitaine Nemo entre en contact avec les naufragés de l’île et leur fait une requête. Après sa mort, il leur demande que le Nautilus soit son cercueil.

… je désire ne pas avoir d’autre tombeau que le Nautilus. C’est mon cercueil, à moi ! Tous mes amis reposent au fond des mers, j’y veux reposer aussi.

Le capitaine Nemo, L’île mystérieuse, Jules Verne, 1875.

Le capitaine Nemo, une fois mort, et conformément à ses dernières volontés, est enfermé hermétiquement dans le Nautilus, qui est enseveli sous des décombres rocheux à cause d’une éruption volcanique souterraine, provoquant aussi la destruction de l’île Lincoln.

Le personnage du capitaine Nemo est charismatique. Son histoire est terrible et interroge sur l’humanisme. C’est quoi être un humain, être une personne pour ne pas être personne. Qu’implique vivre une vie humaine ? Quelles structures, quelles règles, quels liens, quelles ressources ? Construire, partager, coopérer, lutter, affronter ? Ce personnage créé par Jules Verne devenu un misanthrope aigri porte très bien cette problématique. Le capitaine Nemo est ainsi dans mon cœur un archétype lumineux de la question de l’humanisme.

Dans cet œuvre, Jules Verne met donc en scène deux personnages qui ont rompu avec l’humanité et qui sont redevenus humains. Chacun à leur manière. Avec leur personnalité. Avec leur choix de vie. Avec leurs responsabilités.

Ce questionnement est à mettre en lien avec ma visite du camp de concentration d’Auschwitz l’année précédente de ma première lecture de ce livre. Petite citoyenne du monde, je veux comprendre ce qui fait qu’un être humain puisse devenir inhumain et comment un être inhumain peut redevenir humain. A l’écrire ainsi, on sent bien qu’il est question de processus, d’une suite d’états. Il me semble bien important de les comprendre. Pour ne pas être condamné·e à errer. Les violences, les crimes, les guerres…

4.4. L’invisibilité des femmes

Et pour finir une question ouverte sur le contenu du livre, qui est une sévère critique en fait, sur l’absence notable d’une représentation sociale dans le livre : où sont les femmes ? Je change de ton, j’ajoute plusieurs dièses, montant ainsi de plusieurs octaves : OÙ SONT LES FEMMES ?

Où sont les femmes ? Dans l’œuvre, il y a le capitaine Nemo et donc aussi la femme Personne.
(Constat et réflexion suite à la lecture du livre L’île mystérieuse)

Sonia Kanclerski, Pause-café chez Sonia, article L’île mystérieuse, 2013.

Aucun personnage, aucun nom évoqué. Pire, je ne me souviens d’aucune allusion, d’aucune pensée, d’aucune émotion pour une proche ou lointaine parente, ou une amoureuse. Dans l’œuvre, il y a le capitaine Nemo et donc aussi la femme Personne. Invisible. Effacée de la surface de la Terre. Peut-être que je me trompe ? Juste avoir le doute est significatif en soi. Suis-je humaine d’être terrifiée et catastrophée juste pour cela ?! Parler d’un style d’écriture particulier pour justifier ou expliquer l’absence des femmes dans un livre est insultant pour les droits humains. La-men-ta-ble ! J’aurais bien aimé écouter les explications de Jules Verne en personne sur la question. Abolir l’esclavage pour l’égalité des droits entre les êtres humains, c’est ok, mais pour les femmes, d’autres êtres humains, c’est l’obscurité, les ténèbres. Dur et triste d’en faire le constat.

5. L’influence de l’œuvre sur moi

Photo d'une statuette d'Athena.
Athéna du Varvakéion, copie d’époque romaine de la statue chryséléphantine du Parthénon de Phidias. Musée national archéologique d’Athènes.

La science est pour moi une protection, un bouclier, une valeur sûre. Un endroit protecteur où je peux me réfugier en cas de détresse. Un refuge donc. L’image symbolique pour évoquer cet aspect de ma personnalité : l’égide d’Athéna. En cas de difficultés majeures, quand il est question de ma survie, c’est souvent que j’utilise plus ou moins consciemment l’égide d’Athéna. Athéna est la déesse de la Raison, de la Prudence et de la Sagesse. Elle est aussi considérée dans la mythologie grecque comme la déesse de la Guerre, de la Pensée, des Armes et la patronne des artisans et des techniques. La représentation est certes symbolique mais elle peut s’écouter dans ma vie quotidienne.

Je me construis donc en prenant soin à développer mon autonomie. Puis, par la suite, mon indépendance. Hors de question d’être (trop) dépendante d’une personne ou d’un manque de connaissances. Comprendre l’indépendance comme ne pas être dans un état de dépendance trop marqué, affectant sa liberté personnelle en tant qu’être humain·e. Comment ? En m’intéressant à plusieurs disciplines scientifiques et techniques. Les mathématiques, les sciences physiques et techniques, les technologies… Comprendre la pratique des sciences, l’utilisation des sciences dans ma vie quotidienne. En passant par le jardinage, la couture, le bricolage, l’entretien de mes affaires comme le vélo, la voiture, les tâches domestiques, à domestiquer donc. Pas d’activité noble. Un intérêt juste plus ou moins intense. Plus ou moins en profondeur selon l’intérêt et la motivation que j’y porte. Et très souvent plus que moins. L’intensité de mon intérêt ne dépend pas de la réputation ou du caractère ingrat de l’activité en question, mais de son utilité à m’aider dans la construction de mon autonomie.

A noter aussi que l’œuvre contribue grandement à développer un questionnement et mon rapport aux droits humains : l’abolition de l’esclavage, l’invisibilité et la place des femmes dans la société, les questions de société sur le vivre-ensemble et le développement personnel de son être, la réhabilitation, la rédemption. Pour l’instant, je fais un constat amer d’échecs, principalement à cause de dénis pluriels et l’absence de considération pour la parole des femmes, entre autres.

Conclusion

Donc, ces différentes problématiques de société que je viens d’aborder vont continuer à m’accompagner. L’Île mystérieuse influencera considérablement mon comportement et contribuera à façonner ma personnalité, façon rite initiatique pour l’adolescente que j’étais lors de sa première lecture. La place des sciences dans ma vie. Le goût de l’aventure et des voyages. Le choix de mon métier : ingénieure. La construction de mon autonomie et l’affirmation de mon indépendance. Un bien beau roman scientifique. Pour toutes les sciences : les sciences formelles, les sciences physiques, les sciences de la vie et de la terre, et les sciences humaines et sociales. Je le retrouverai plus tard dans mon histoire pour traiter la question du scientisme.

Sans surprise, je possède ces trois œuvres des Voyages Extraordinaires : Les enfants du capitaine Grant, Vingt mille lieues sous les mers, et L’Île mystérieuse, dans ma bibliothèque et qu’elles sont en bonne place sur les étagères et dans mon cœur. A noter que L’Île mystérieuse a été adaptée à la télévision sous la forme d’une mini-série de six épisodes de plus de 50 minutes chacun. Le rôle du capitaine Nemo est notamment joué par l’acteur égyptien Omar Sharif. Un film, constitué à partir de ces épisodes, est sorti en DVD et fait aussi partie de ma médiathèque.

Je vous remercie Jules Verne. Je dis aussi merci à ma professeuse de français qui me l’avait recommandé. ☺️

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