Très tôt dans mon histoire, j’ai eu l’envie et la démarche d’apprendre des langues, en premier lieu, pour comprendre ma famille : tous mes aïeux sont originaires de la Pologne alors que moi, je suis née en France, à Châtellerault dans la Vienne. Au fil du temps, c’est devenu une passion.
Mes langues et mes liens avec elles▲
- Le français : il s’agit bien entendu de ma langue maternelle,
- Le polonais : il s’agit de la langue maternelle de mes aïeux,
- L’anglais : je l’utilise quotidiennement dans le cadre de mon travail (ingénierie informatique) et aussi à l’occasion dans le cadre familial et amical,
- L’allemand : c’est ma seconde langue choisie après l’anglais dans ma scolarité. Je considère ce choix comme un choix personnel fort du fait du poids de l’Histoire entre l’Allemagne et la France, et… entre l’Allemagne et la Pologne,
- Le latin : c’est une langue certes « morte », mais j’ai quand même tenu à suivre des cours de latin durant ma scolarité (4 ans) car j’estime sa connaissance, même minimale, comme essentielle pour avoir une vue globale des structures des langues (indo-européennes). D’ailleurs, j’ai fait ce choix alors que je savais que je me destinais à des études scientifiques et non littéraires…
- L’occitan : Je ne suis pas encore en immersion ; je suis dans la découverte via… mes enfants qui sont inscrits dans une école bilingue français-occitan : La Calandreta pour des raisons culturelles.
Le polonais : une origine historique et familiale▲
Mes deux parents sont nés en Pologne, dans le même village : Mlynisko, près de Wielun. Mon père est arrivé en France en 1958 et ma mère en 1975. Leur langue maternelle est donc le polonais. Ils ont appris le français par leurs propres moyens, de manière autodidacte.
Dans ma famille, principalement des fermiers issus de la Silésie, les relations entre la France et la Pologne sont très étroites ; le lien est puissant. Beaucoup vont séjourner en France, pour venir travailler dans les fermes ou dans les usines : certains vont revenir en Pologne, d’autres vont décider (…ou y être obligés à cause de la Seconde Guerre Mondiale) d’y rester. Ainsi, mon arrière-grand-père maternel (branche maternelle) va travailler 10 ans en France à Strasbourg et apprendre le français et l’allemand puis revenir en Pologne. Ma grand-mère maternelle va y travailler un an et demi puis revenir aussi. Pareil pour mes grands-parents paternels. Ma mère elle va venir en France et y rester par amour pour mon père, alors devenu Français.
Je ne me considère pas comme bilingue mais comme riche d’une double culture ; je n’ai pas pu développer comme je le désirais la « maîtrise » du polonais du fait d’une histoire familiale dramatique (mon père meurt quand j’ai 8 ans et mes deux grands-pères disparaissent à mes 13 et 14 ans). J’ai un polonais courant, avec des difficultés de vocabulaire, de déclinaisons, et la lecture et l’écriture sont difficiles mais je comprends beaucoup. J’ai comme projet de prendre des cours… dans un futur proche ?
Je compte aussi contribuer à apporter mes connaissances de la culture polonaise à travers mon regard personnel, mon témoignage de vie, en renseignant le portail des relations franco-polonaises notamment ou en les partageant au sein d’associations comme l’association Apolina sur Toulouse.
L’anglais, une langue bien présente dans mon quotidien▲
En tant qu’ingénieur dans l’informatique, je lis, écris et produis beaucoup de documents en anglais ; d’ailleurs, mon site web, mon blog, mon diaporama sont bilingues français / anglais. De plus, j’ai de la famille et des amis qui habitent en Angleterre. J’en profite pour les saluer si par hasard ils venaient naviguer par ici : bonjour Christiane et Pénélope de Londres et Dana, Roger, Robert et Karen de Torquay 🙂
L’allemand, une langue pas choisie par hasard▲
Au moment d’entrer en classe de 4ème, on doit choisir une seconde langue étrangère et j’ai choisi l’allemand. Mon histoire familiale passe aussi par l’Allemagne. Ma grand-mère maternelle y est née (10 km au sud de Dresden). Comprendre les liens qui unissent les trois pays : France – Allemagne – Pologne me semble important. C’est donc un choix logique, qui s’inscrit dans une démarche de compréhension du passé historique de ces pays. J’ai donc étudié l’allemand jusqu’en terminale, l’année du bac (5 années au total).
Le français, ma langue maternelle▲
J’ai très vite appris à lire et à écrire. Par grande passion. Le fait que le français ne soit pas la langue maternelle de mes parents n’a pas été un handicap. J’ai pris le soin de bien comprendre sa structure, son « architecture ». Grande tristesse car inégale. J’ai aussi (beaucoup ? c’est relatif…) lu, surtout durant mon enfance et mon adolescence ; j’essaie d’établir ma bibliographie personnelle, cad la liste des ouvrages lus et que je considère comme remarquables car ils m’ont influencée. J’accorde ainsi de l’attention à la profondeur d’analyse d’un livre. Comprendre vraiment le contenu, avoir une vue globale, holistique de l’œuvre. Du verbe à l’idée…
Certains livres se goûtent, d’autres se dévorent, d’autres encore se mâchent et se digèrent lentement.
de Sir Francis Bacon.
Peut-être un regret, ne pas trop connaître les expressions idiomatiques françaises du fait de mon éducation… mais je crée aussi des néologismes qui font sourire… Un exemple : « un sors-bain » pour un peignoir (fou rire de mon époux) 😆
Le latin, question d’origine▲
Au moment d’entrer en classe de 4ème, j’ai (aussi) choisi de faire du latin pour connaître la langue « morte » qui a grandement façonné le français ; j’aurai suivi des cours de grec ancien mais mon collège n’en dispensait pas… Pourquoi ? Justement grâce à la question « Pourquoi ? »… 🙂 La question des origines est une thématique qui revient souvent dans la construction de mes pensées 😉 L’étude du latin (jusqu’en classe de 1ère S) m’a permis de me faire une certaine idée sinon une idée certaine de la structure d’une langue (indo-européenne).
L’occitan, une langue pour s’ouvrir▲
A venir…
Pour information : cet article n’est pas fini. Il sera compléter au fil du temps.
A suivre… l’occitan.
Et mon regard personnel sur cette passion…
Linguistiquement vôtre.
Sonia Kanclerski